Tir à l’arc au Népal

Concours de tir à l’arc au Manaslu – Samdo

Le tir à l’arc au Népal n’existe plus dans beaucoup de villages mais en montagne, les traditions perdurent. Comme tout village digne de ce nom, Samdo, le dernier village du trek du tour du Manaslu tient également sa fête. Au printemps, à l’approche des premières neiges, le village entre en fête pour plusieurs jours pour le concours de tir à l’arc. Un comité des fêtes, souvent les jeunes du village organise les festivités en se remettant souvent à l’avis des anciens. Généralement, c’est la spectaculaire course à cheval qui inaugure la fête de Samdo. Sur le plateau du village, les chevaux s’élancent avec de belles selles décorées et les cavaliers portent la chuba (prononcée tchouba). La chuba est un manteau de laine épaisse décoré de brocards. La tradition veut que l’on n’enfile pas la manche droite, c’est plus chic.

Quelques jours plus tard, commence le concours de tir à l’arc. Il se déroule en trois manches et c’est la compétition la plus attendue de l’année au village de Samdo. Pour cible, c’est une planche de bois qui est dressée à plusieurs dizaines de mètres. Les arcs sont assez rudimentaires mais le plus surprenant c’est l’adresse des participants. Cette fois ce sera l’ancien chef du village, également l’aîné de Samdo qui remportera ce concours de tir à l’arc. 

Un peu plus tard, les enfants s’entraînent sous les haut sommets du Manaslu en attendant de pouvoir concourir avec les grands. Comme leurs aînés, les arcs et les flèches des enfants sont généralement en bambou. Bien entendu, on ne trouve pas de bambou à 3800m, l’altitude de Samdo, les villageois en ramène lorsqu’ils descendent en vallée.